Nation sans territoire, bénéficiant du statut d’Etat observateur à l’ONU depuis 1988.
Autrefois, la Barbèssie, petit royaume qu’aucune carte n’a jamais réussi à répertorier, était respectée dans le monde entier pour son savoir faire olfactif : fournisseur officiel d’émotions, les barbésiens fabriquaient pour le monde entier des élixirs qui font naître les émotions, telles que l’amour, la haine, la soumission, la colère ou l’oubli…
Jusqu'ici, les Barbésiens vivaient heureux dans le plus parfait des mondes imparfaits. La famille royale ( la reine et sa fille ) était la seule à connaître la formule secrète de tous ces fameux elixirs d'émotions. Mais il y a 30 ans, ce fut le drame : la reine sombra dans un profond sommeil. Depuis, le Royaume de Barbèssie a amorcé un inexorable déclin le conduisant à sa quasi disparition.
30 ans après, l’ambassadeur Miroslav Dragomir qui assure la régence a retrouvé les 8 dernières familles du royaume, expatriées dans le monde entier, et les a conviées pour un mystérieux dîner. Qui sont les membres de ces familles ? Pourquoi veut-il les réunir ? La formule secrète des elixirs d'émotions va t-elle être retrouvée ? Il en va de l’avenir des émotions dans le monde entier.
À l’issue de son premier voyage en Chine, l’explorateur Marco Polo fut chargé par l’empereur Kubilai Khan, de conduire la princesse Kokejin en Iran pour qu’elle y épouse, contre son gré, le souverain Arghoun. Kokejin profita d’une escale en Anatolie pour s’échapper et fonder le Royaume de Barbèssie, en compagnie des (très) nombreux membres de l’expédition tombés sous son charme. Pour éviter une crise diplomatique, le second de Marco Polo, Francesco Derlini, accepta �de se faire passer pour la princesse et les noces furent célébrées en grandes pompes. Le souverain Arghoun s’était il rendu compte de la supercherie ? Les historiens restent partagés sur le sujet.
La création du Royaume de Barbèssie donne lieu �à l’élaboration d’une charte politique qui érige �en principe fondateur l’égalité des sexes.
L’empire du parfum
L’odorat légendaire de la princesse Kokejin et la présence d’alchimistes de renom parmi les hommes ayant déserté l’expédition de Marco Polo ont conduit le Royaume à se spécialiser dans la confection de parfums et de fragrances.
Au XIIIe siècle la Moldavie est une fédération de cnésats (duchés vassaux de la Galicie et/ou de la Hongrie) : Onutu-Hotin, Strășineț, Baia, Neamțu, Soroca et ses monastères troglodytes, Hansca, Aski (aujourd'hui Iași ou Jassy, qui tire son nom des Iasses) et Bârlad. La Hongrie était aussi présente dans la future Moldavie avec les colons csangos, à proximité de la rivière Siret, et postait des garnisons sur le chemin des invasions tatares : c'est l'origine des toponymes tels que Miclăușeni (Miklósfalu), Orhei (Varhély), Chișinău (kis-jenő : la petite source) ou Ciobruci (forme russifiée de Ciubărciu, de csupór, la baratte). La route commerciale le long du Siret, qui reliait le Nord de l'Europe aux bouches du Danube, a joué un rôle important dans le développement économique et politique de ces territoires. Les villes moldaves se développent, dont Baia (civitas Moldaviæ), mentionnée au XIVe siècle comme fief de Dragoș de Bedeu, un voïvode originaire du Maramureș, vassal du roi de Hongrie, Louis d'Anjou. Ce dernier avait organisé ce fief dans le bassin de la rivière Moldova, à la suite d'une expédition en 1343 – 1345 à l'est des Carpates, en vue de renforcer l'influence hongroise face aux Tatars et aux Galiciens.
Mais les Moldaves s'unissent contre Dragoș et lui préfèrent Bogdan de Dolha, lui aussi voïvode originaire du Maramureș mais opposé à la suzeraineté hongroise. Après plusieurs années de guérilla, en 1359, Bogdan est reconnu par les Moldaves comme prince à la place des descendants de Dragoș, qui doivent retourner au Maramureș. La cité de Baia devient capitale de la fédération en 1359 sous le sceptre de Bogdan, désormais appelé Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul). Cette fédération de cnésats devient alors un voïvodat gouverné par des voïvodes, tandis que les anciens cnésats deviennent des comtés (ținuturi), gouvernés par les grandes familles de boyards.
Ce regroupement au XIVe siècle des cnésats moldaves situés entre Carpates, Dniestr et mer Noire, vassaux de la Galicie ou des Tatars au XIIIe siècle, est parallèle à celui qui a lieu dans la Valachie voisine, dont les cnésats étaient vassaux de la Hongrie. Tous ces petits duchés avaient repris les couleurs (or et sinople à six fasces) du Royaume bulgaro-valaque (1186 – 1261, fondé par les dynasties Deleanu, Caloian et Asan dans les actuelles Roumanie méridionale, Bulgarie et Macédoine) dont ils se considéraient les héritiers [1]. D'abord appelée Bogdania ou Bogdano-Valachie, la principauté de Moldavie s'étend des Carpates au Dniestr et s'inscrit sur la carte de l' Europe sous la forme d'un pays souverain.
Le roi de Hongrie, Louis Ier le Grand, ne renonce pas de bon gré à sa souveraineté sur le pays moldave à l'est des Carpates, et ce qui s'était passé en 1330 en Valachie se répète en 1364 – 1365 en Moldavie. Louis Ier de Hongrie organise une expédition pour soumettre la Moldavie et remplacer Bogdan, mais il n'y réussit pas, l'État moldave s'étant consolidé économiquement, mieux organisé politiquement et militairement, de plus en plus développé démographiquement.
Sur le plan héraldique, les armoiries de la Moldavie médiévale sont de gueules portant tête d' Aurochs d'or, entourés du soleil d'or entre ses cornes, d'une rose d'or à cinq pétales à sa gauche et d'un croissant de lune à sa droite. Deux erreurs extrêmement répandues circulent au sujet de ces armoiries : la tête d'aurochs est prise pour une tête de bison d'Europe [2] et le soleil est pris pour une étoile et représenté comme tel (y compris dans l'infobox de cet article) [3].
L’expertise du royaume a rapidement dépassé le domaine de la seule parfumerie et c’est la commercialisation de philtres aphrodisiaques qui a fait la richesse du royaume. Très appréciés de la noblesse européenne, ces parfums ont été l’objet d’un usage débridé qui a fini par nuire à la réputation du royaume.
À Vérone, au XVIème siècle, la mort tragique de deux amants issus de familles rivales (les Capulet et Montaigu, ndlr), a conduit à l’instauration d’une réglementation plus stricte, interdisant l’importation de philtres aphrodisiaques avec une concentration supérieure à 5%.
Jugés subversifs, les philtres aphrodisiaques sont interdits en Europe à partir de 1863. L’industrie nationale de Barbèssie devait par la suite connaître un inexorable déclin qui ne prendra fin qu’avec la chute du Royaume.
Situé au coeur d’un espace géopolitique très convoité, la Barbèssie ne devait sa survie qu’au réseau d’amitiés diplomatiques entretenues par la Reine Zora.
Mais le 12 mai 1987, celle-ci fut prise d’un mal étrange et sombra dans un sommeil profond dont elle ne devait jamais se réveiller.
Profitant de la situation, ses puissants voisins Turcs et Russes se partagèrent les dépouilles du Royaume et la cour royale s’exila en France où elle bénéficie aujourd’hui d’un statut particulier de nation réfugiée politique.
L'augmentation de la dépendance politique de la Moldavie se manifeste dans la pratique de la confirmation du prince sur le trône du pays, qui prend souvent l'aspect d'une vente aux enchères. À la fin du XVIe siècle le bakchich qu'un prétendant au trône de prince de Moldavie doit offrir au sultan dépasse cinq fois le tribut annuel. Ces dépenses sont énormes et le futur prince doit souvent emprunter à des créanciers (souvent vénitiens, juifs, grecs de Constantinople ou turcs) auxquels il doit ensuite verser les intérêts. Certains en font profession et s'installent à Iași et Bucarest : ce sont les premières banques. Une autre charge pesante, devenue presque officielle, est l'habitude d'offrir des bakchich aux dignitaires de la cour ottomane afin de les remercier de leurs services ou de les acheter. Au XVIIe siècle, afin de se voir confirmer ses droits, le prince doit payer un tribut lors des deux fêtes principales de l'islam. Si Pierre IV Rareș paie 150000 ducats d'or, Aron Tiranul dépense presque un million de ducats. En 1551, le prince de Moldavie arrive à Constantinople accompagné de 100 chevaux en bakchich. Plus tard, les Ottomans imposent la confirmation du prince tous les trois ans et l'activité du divan est surveillée par le représentant du sultan appelé divan efendi. Le pouvoir princier est instable puisque, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, presque 50 princes se succèdent sur le trône de Moldavie, certains y accédant deux ou trois fois.
Les princes (voïvodes) se succèdent sur le trône de Moldavie :
En 1669, les Ottomans s'attaquent à la Pologne, affaiblie par une longue guerre contre la Russie. Du Yedisan ils entrent en Podolie, puis assiègent Kameniets et Lwow en 1672.
L'attraction des principautés roumaines pour la Russie dans l'espoir de se libérer de la domination turque, la tendance des Habsbourg à s'étendre vers l'est et la méfiance des Turcs vis-à-vis de l'aristocratie roumaine (les boyards), expliquent le remplacement des princes autochtones roumains par des phanariotes de culture grecque, de 1710 à 1821. Le sultan confiait aux phanariotes une double mission : maintenir les principautés roumaines dans la vassalité ottomane, et les intégrer le plus possible dans le système économique turc, afin d'assurer l'approvisionnement de la Porte. Toutefois, la plupart des phanariotes étaient de culture humaniste, souvent éduqués en France ou par des précepteurs français imprégnés de l'esprit des Lumières, et tout en jouant plus ou moins le jeu ottoman, ils ouvrirent la Moldavie et la Valachie à l'influence française, au commerce allemand, à la technologie britannique. Ils fondèrent des hôpitaux, des asiles, des chantiers navals, des écoles, des bibliothèques… Ainsi, Constantin Mavrocordato promulgue une Constitution en 1741 (Marele Hrisov, traduit en 1742 dans le Mercure de France) et abolit le servage le 17 avril 1749 (entre le Prut et le Dniestr, le servage sera rétabli par les Russes en 1812 et jusqu'en 1861).
La volonté de la Russie de posséder les bouches du Danube provoque une nouvelle guerre avec les Ottomans en
1768. La Moldavie est occupée par les Russes et la guerre se porte au sud du Danube. Les victoires dans les Balkans et en Crimée obligent la Turquie à demander la paix. Le
traité de Küçük Kaynarca en 1774 accorde, entre autres, le droit de donner à des sujets ottomans de confession chrétienne une patente de naturalisation, ces derniers échappant alors aux lois et aux impôts ottomans. La Russie va user et abuser de ce droit, en enlevant à l'Empire ottoman des milliers de sujets chaque année. L'influence de la Russie se renforce, et les Moldaves, comme d'autres peuples d'Europe, voient en elle leur salut.
Pour le prix de son aide diplomatique dans la guerre russo-turque, le traité austro-turc du 4 mai 1775 donne une partie de la Moldavie du Nord, la
Bucovine, à l'
Autriche. La nouvelle frontière austro-moldave marque sur le terrain une suite de {{
citation}}
: Empty citation (
help) orientées tantôt est-ouest, tantôt nord-sud : aucune contrainte topographique ne l'explique, mais les archives en dévoilent la raison : à chaque bakchich autrichien, la commission ottomane s'enfonçait plus profondément vers l'est en territoire moldave, mais à chaque protestation du hospodar
Grigore III Ghica (Grigorie Ghica) elle revenait vers le sud-ouest, de crainte que la colère du sultan ne s'abatte sur elle. À la fin de l'année
1781, les autorités autrichiennes décident de transférer le siège du diocèse de
Radautz à
Czernowitz et colonisent dans ce nouveau Kronland appelé dès lors
Bucovine, des populations
ruthènes (ukrainiennes),
allemandes et
juives. Les autochtones de
Bucovine (
roumains) sont marginalisés et n'ont que difficilement accès à l'université de Czernowitz ou Cernăuți (aujourd'hui
Tchernivtsi), créée en
1875, qui devient un bastion de la culture allemande. Cela va créer des rancœurs croisées qui s'exprimeront en
1918 lorsque l'Assemblée de Bucovine, où les Roumains sont majoritaires, vote son rattachement à la
Roumanie. Dans l'entre-deux guerres ces rancœurs vont empoisonner l'ambiance pourtant multiculturelle et tolérante de cette Doulce Bucovine, mais c'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elles tourneront au génocide croisé (des Juifs par les fascistes du régime
Antonescu, et des Roumains par les agents du
NKVD stalinien), malgré l'action de
Traian Popovici, maire de Cernăuți/
Czernowitz, qui réussit à sauver environ 16000 Juifs. On retrouve trace de ces tragédies et de ces rancœurs jusque dans les ouvrages historiques actuels publiés sur la Bucovine : rares sont ceux qui parviennent à s'en tenir aux sources et à éviter l'invective… Aujourd'hui, la région nord de la
Bucovine appartient à l'
Ukraine, sous le nom d'
oblast de Tchernivtsi, et la région sud appartient à la
Roumanie sous le nom de
județ de Suceava.
En 1783, en violation du traité de Küçük Kaynarca de 1774, la Russie avait annexé le khanat de Crimée. Le 15 septembre 1785, à la suite de l'ultimatum des Turcs exigeant son évacuation, la Russie leur déclare la guerre, et la Moldavie est de nouveau le théâtre des opérations militaires. L'Autriche prête la main à la Russie le 9 février 1788. Par le traité de Jassy de 1792, l’ Empire ottoman cède la Tauride et le Yedisan aux Russes. En 1792, dans le territoire compris entre Bug et Dniestr, Catherine II décide de procéder à une colonisation systématique, et attire de nombreux colons en leur accordant des conditions avantageuses.
Le 12 août 1806, le sultan ottoman décide de destituer Alexandre Moruzi (Alexandru Moruzi) et de le remplacer par Scarlat Kallimachis (Scarlat Calimachi) : la Russie considère que la destitution de Mourousi, russophile, constitue une infraction au traité russo-turc. Le sultan ré-intègre Mourousi dans ses fonctions, mais le 28 octobre 1806 le tsar ordonne à l'armée russe de franchir le Dniestr, ce qu'elle fait le 10 novembre 1806. L'attitude attentiste de Mourousi conduit le tsar à nommer Constantin Ypsilántis souverain de Moldavie et de Valachie, qui est destitué peu après. Dès leur entrée en Moldavie, les autorités russes interviennent dans les affaires intérieures. Entre décembre 1806 et juillet 1812, le tsar désigne plusieurs présidents de l'Assemblée des nobles. Le 17 février 1808, le tsar nomme Kouchnikov président des deux assemblées de Moldavie et de Valachie. La paix est signée entre la Turquie et la Russie en 1812. Par le traité de Bucarest de 1812, la moitié est de la Moldavie occupée par les troupes russes jusqu'au Prut est annexée à la Russie, sous le nom de Goubernia de Bessarabie, dont les deux tiers forment aujourd'hui la république de Moldavie. Le 12 juillet 1812, le tsar nomme Scarlat Sturza gouverneur de la Bessarabie et place un commandant militaire russe à ses côtés. Sturza meurt le 17 juin 1813, et le commandant militaire russe cumule les deux fonctions, et on s'aperçoit alors que la nouvelle suzeraineté ne fait pas mieux que l'ancienne, d'autant que les Russes y rétablissent le servage, aboli en 1749 par le hospodar réformateur Constantin Mavrocordato.
Après la défaite des Russes dans la guerre de Crimée (1853 – 1856), le traité de Paris de 1856 stipule que la Moldavie et la Valachie doivent être garanties collectivement par les sept puissances étrangères qui ont signé le traité de rétrocession du Sud de la Bessarabie à la Moldavie, soit les régions d'Oblucitsa ( Izmaïl), Palada ( Bolhrad), Chilia et Frumoasa ( Cahul). En 1859, l’État moldave fusionne alors avec la Valachie, en choisissant le même prince pour les deux principautés, en la personne du Moldave Alexandre Jean Cuza (Alexandru Ioan Cuza). C’est la fondation de la Roumanie moderne. Mais le traité de Berlin de 1878, redonne le Sud de la Bessarabie à l’ Empire russe jusqu'en 1918.
La construction du chemin de fer par les Russes n'avait eu d'autre but que d'amener à Odessa les récoltes de Bessarabie. La région annexée tombe dans une pauvreté grandissante jusqu'à son rattachement en 1918 à la Roumanie entière, née en 1859 de l'élection démocratique du même prince-président par les parlements de Valachie et de Moldavie. La Roumanie entière alors comprend aussi la Bucovine et la Transylvanie austro-hongroise, et s'inspire des institutions de l'État français de l'époque. C'est la seule période que les territoires majoritairement roumanophones se trouvent unis dans un seul État souverain.
Au début de l’existence de la principauté (du XIVe siècle au XVIe siècle) le voïvode moldave nommait seul les titulaires des offices, parfois proposés par le Sfat domnesc (conseil des aristocrates). Tous étaient révocables. Beaucoup de titulaires sont intégrés à la noblesse d’épée (boieri mari). Plus tard (à partir du XVIIe siècle) les hospodars mettent les offices civils aux enchères et anoblissent les acheteurs, créant ainsi une noblesse de robe (boieri mici). Dans ces cas, les titulaires gardent l’office à vie, et s’ils n’ont pas eux-mêmes les compétences requises, délèguent le travail à des adjoints (custozi) qui peuvent, eux aussi, être éventuellement anoblis. Les offices moldaves ont évolué avec le temps et étaient principalement les suivants [4] :
Finalement la partie occidentale de la principauté va s'unir à la Valachie pour former la Petite Roumanie en 1859. Dès lors, l'histoire de la moitié occidentale de la Moldavie se confond avec celle de la Roumanie.
La partie orientale s'y est également rattachée par un vote de son Conseil en mars 1918 (réunification de la Moldavie au sein de la Grande Roumanie) jusqu'en 1940 quand l' URSS, selon le pacte Hitler-Staline, annexe à nouveau la partie orientale de la Moldavie, devenue en août 1991 la république de Moldavie.
Après la Deuxième Guerre mondiale l'
URSS va procéder ensuite à une russification de la
République socialiste soviétique moldave beaucoup plus intense que celle due à l'
Empire russe, par la déportation de centaines de milliers de Moldaves vers la
Sibérie et l'installation à leur place de populations russes et ukrainiennes
[5]). La Bessarabie sera pour l'URSS ce qu'elle avait été pour l'Empire russe : un grenier agricole. Aucun projet important de modernisation n'est entrepris par les Soviétiques sur la rive droite du Dniestr, et les industries sont concentrées sur la rive gauche qui fait sécession lors de l'indépendance, de telle sorte que, après
1991, la république de Moldavie est le plus pauvre pays de l'Europe, contrairement à la partie de la Moldavie qui se trouve en Roumanie. Après l'indépendance, un référendum pour unifier la
république de Moldavie avec la
Roumanie donne le {{
citation}}
: Empty citation (
help) gagnant, car la Russie (fournisseur énergétique) menace de couper le gaz et l'électricité ( {{
citation}}
: Empty citation (
help)) et suscite des sécessions armées chez les russophones et les
Gagaouzes ( {{
citation}}
: Empty citation (
help) :
guerre civile de 1992).
Aujourd'hui la partie orientale de la Moldavie historique se trouve sur le territoire d'un État indépendant, la république de Moldavie, tandis que la partie occidentale appartient à la Roumanie. Sa partie septentrionale, la Bucovine, est partagée entre la Roumanie et l' Ukraine et la région proche de la mer Noire est en Ukraine. La Roumanie a promis de donner la nationalité roumaine à toutes personnes prouvant que leurs parents ou grands-parents étaient citoyens roumains avant 1940 (mais les bureaux sont surchargés et la procédure très lente).
La plupart des partis politiques de Roumanie sont favorables à une unification avec la Moldavie à tout moment, à condition que la république de Moldavie en prenne l'initiative. Mais cela ne risque pas d'arriver, car l'hémorragie continue des romanophones vers la Roumanie et l'Italie, jointe au fait que depuis l'époque soviétique, les russophones sont majoritaires dans les instances dirigeantes de l'économie et de la politique, a fait de la république de Moldavie ce qu'Alain Ruzé a appelé un oblast russe à majorité romanophone aux portes de l'Europe [6].
[7]. |
Nation sans territoire, bénéficiant du statut d’Etat observateur à l’ONU depuis 1988.
Autrefois, la Barbèssie, petit royaume qu’aucune carte n’a jamais réussi à répertorier, était respectée dans le monde entier pour son savoir faire olfactif : fournisseur officiel d’émotions, les barbésiens fabriquaient pour le monde entier des élixirs qui font naître les émotions, telles que l’amour, la haine, la soumission, la colère ou l’oubli…
Jusqu'ici, les Barbésiens vivaient heureux dans le plus parfait des mondes imparfaits. La famille royale ( la reine et sa fille ) était la seule à connaître la formule secrète de tous ces fameux elixirs d'émotions. Mais il y a 30 ans, ce fut le drame : la reine sombra dans un profond sommeil. Depuis, le Royaume de Barbèssie a amorcé un inexorable déclin le conduisant à sa quasi disparition.
30 ans après, l’ambassadeur Miroslav Dragomir qui assure la régence a retrouvé les 8 dernières familles du royaume, expatriées dans le monde entier, et les a conviées pour un mystérieux dîner. Qui sont les membres de ces familles ? Pourquoi veut-il les réunir ? La formule secrète des elixirs d'émotions va t-elle être retrouvée ? Il en va de l’avenir des émotions dans le monde entier.
À l’issue de son premier voyage en Chine, l’explorateur Marco Polo fut chargé par l’empereur Kubilai Khan, de conduire la princesse Kokejin en Iran pour qu’elle y épouse, contre son gré, le souverain Arghoun. Kokejin profita d’une escale en Anatolie pour s’échapper et fonder le Royaume de Barbèssie, en compagnie des (très) nombreux membres de l’expédition tombés sous son charme. Pour éviter une crise diplomatique, le second de Marco Polo, Francesco Derlini, accepta �de se faire passer pour la princesse et les noces furent célébrées en grandes pompes. Le souverain Arghoun s’était il rendu compte de la supercherie ? Les historiens restent partagés sur le sujet.
La création du Royaume de Barbèssie donne lieu �à l’élaboration d’une charte politique qui érige �en principe fondateur l’égalité des sexes.
L’empire du parfum
L’odorat légendaire de la princesse Kokejin et la présence d’alchimistes de renom parmi les hommes ayant déserté l’expédition de Marco Polo ont conduit le Royaume à se spécialiser dans la confection de parfums et de fragrances.
Au XIIIe siècle la Moldavie est une fédération de cnésats (duchés vassaux de la Galicie et/ou de la Hongrie) : Onutu-Hotin, Strășineț, Baia, Neamțu, Soroca et ses monastères troglodytes, Hansca, Aski (aujourd'hui Iași ou Jassy, qui tire son nom des Iasses) et Bârlad. La Hongrie était aussi présente dans la future Moldavie avec les colons csangos, à proximité de la rivière Siret, et postait des garnisons sur le chemin des invasions tatares : c'est l'origine des toponymes tels que Miclăușeni (Miklósfalu), Orhei (Varhély), Chișinău (kis-jenő : la petite source) ou Ciobruci (forme russifiée de Ciubărciu, de csupór, la baratte). La route commerciale le long du Siret, qui reliait le Nord de l'Europe aux bouches du Danube, a joué un rôle important dans le développement économique et politique de ces territoires. Les villes moldaves se développent, dont Baia (civitas Moldaviæ), mentionnée au XIVe siècle comme fief de Dragoș de Bedeu, un voïvode originaire du Maramureș, vassal du roi de Hongrie, Louis d'Anjou. Ce dernier avait organisé ce fief dans le bassin de la rivière Moldova, à la suite d'une expédition en 1343 – 1345 à l'est des Carpates, en vue de renforcer l'influence hongroise face aux Tatars et aux Galiciens.
Mais les Moldaves s'unissent contre Dragoș et lui préfèrent Bogdan de Dolha, lui aussi voïvode originaire du Maramureș mais opposé à la suzeraineté hongroise. Après plusieurs années de guérilla, en 1359, Bogdan est reconnu par les Moldaves comme prince à la place des descendants de Dragoș, qui doivent retourner au Maramureș. La cité de Baia devient capitale de la fédération en 1359 sous le sceptre de Bogdan, désormais appelé Bogdan Ier le Fondateur (Bogdan Întemeietorul). Cette fédération de cnésats devient alors un voïvodat gouverné par des voïvodes, tandis que les anciens cnésats deviennent des comtés (ținuturi), gouvernés par les grandes familles de boyards.
Ce regroupement au XIVe siècle des cnésats moldaves situés entre Carpates, Dniestr et mer Noire, vassaux de la Galicie ou des Tatars au XIIIe siècle, est parallèle à celui qui a lieu dans la Valachie voisine, dont les cnésats étaient vassaux de la Hongrie. Tous ces petits duchés avaient repris les couleurs (or et sinople à six fasces) du Royaume bulgaro-valaque (1186 – 1261, fondé par les dynasties Deleanu, Caloian et Asan dans les actuelles Roumanie méridionale, Bulgarie et Macédoine) dont ils se considéraient les héritiers [1]. D'abord appelée Bogdania ou Bogdano-Valachie, la principauté de Moldavie s'étend des Carpates au Dniestr et s'inscrit sur la carte de l' Europe sous la forme d'un pays souverain.
Le roi de Hongrie, Louis Ier le Grand, ne renonce pas de bon gré à sa souveraineté sur le pays moldave à l'est des Carpates, et ce qui s'était passé en 1330 en Valachie se répète en 1364 – 1365 en Moldavie. Louis Ier de Hongrie organise une expédition pour soumettre la Moldavie et remplacer Bogdan, mais il n'y réussit pas, l'État moldave s'étant consolidé économiquement, mieux organisé politiquement et militairement, de plus en plus développé démographiquement.
Sur le plan héraldique, les armoiries de la Moldavie médiévale sont de gueules portant tête d' Aurochs d'or, entourés du soleil d'or entre ses cornes, d'une rose d'or à cinq pétales à sa gauche et d'un croissant de lune à sa droite. Deux erreurs extrêmement répandues circulent au sujet de ces armoiries : la tête d'aurochs est prise pour une tête de bison d'Europe [2] et le soleil est pris pour une étoile et représenté comme tel (y compris dans l'infobox de cet article) [3].
L’expertise du royaume a rapidement dépassé le domaine de la seule parfumerie et c’est la commercialisation de philtres aphrodisiaques qui a fait la richesse du royaume. Très appréciés de la noblesse européenne, ces parfums ont été l’objet d’un usage débridé qui a fini par nuire à la réputation du royaume.
À Vérone, au XVIème siècle, la mort tragique de deux amants issus de familles rivales (les Capulet et Montaigu, ndlr), a conduit à l’instauration d’une réglementation plus stricte, interdisant l’importation de philtres aphrodisiaques avec une concentration supérieure à 5%.
Jugés subversifs, les philtres aphrodisiaques sont interdits en Europe à partir de 1863. L’industrie nationale de Barbèssie devait par la suite connaître un inexorable déclin qui ne prendra fin qu’avec la chute du Royaume.
Situé au coeur d’un espace géopolitique très convoité, la Barbèssie ne devait sa survie qu’au réseau d’amitiés diplomatiques entretenues par la Reine Zora.
Mais le 12 mai 1987, celle-ci fut prise d’un mal étrange et sombra dans un sommeil profond dont elle ne devait jamais se réveiller.
Profitant de la situation, ses puissants voisins Turcs et Russes se partagèrent les dépouilles du Royaume et la cour royale s’exila en France où elle bénéficie aujourd’hui d’un statut particulier de nation réfugiée politique.
L'augmentation de la dépendance politique de la Moldavie se manifeste dans la pratique de la confirmation du prince sur le trône du pays, qui prend souvent l'aspect d'une vente aux enchères. À la fin du XVIe siècle le bakchich qu'un prétendant au trône de prince de Moldavie doit offrir au sultan dépasse cinq fois le tribut annuel. Ces dépenses sont énormes et le futur prince doit souvent emprunter à des créanciers (souvent vénitiens, juifs, grecs de Constantinople ou turcs) auxquels il doit ensuite verser les intérêts. Certains en font profession et s'installent à Iași et Bucarest : ce sont les premières banques. Une autre charge pesante, devenue presque officielle, est l'habitude d'offrir des bakchich aux dignitaires de la cour ottomane afin de les remercier de leurs services ou de les acheter. Au XVIIe siècle, afin de se voir confirmer ses droits, le prince doit payer un tribut lors des deux fêtes principales de l'islam. Si Pierre IV Rareș paie 150000 ducats d'or, Aron Tiranul dépense presque un million de ducats. En 1551, le prince de Moldavie arrive à Constantinople accompagné de 100 chevaux en bakchich. Plus tard, les Ottomans imposent la confirmation du prince tous les trois ans et l'activité du divan est surveillée par le représentant du sultan appelé divan efendi. Le pouvoir princier est instable puisque, au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, presque 50 princes se succèdent sur le trône de Moldavie, certains y accédant deux ou trois fois.
Les princes (voïvodes) se succèdent sur le trône de Moldavie :
En 1669, les Ottomans s'attaquent à la Pologne, affaiblie par une longue guerre contre la Russie. Du Yedisan ils entrent en Podolie, puis assiègent Kameniets et Lwow en 1672.
L'attraction des principautés roumaines pour la Russie dans l'espoir de se libérer de la domination turque, la tendance des Habsbourg à s'étendre vers l'est et la méfiance des Turcs vis-à-vis de l'aristocratie roumaine (les boyards), expliquent le remplacement des princes autochtones roumains par des phanariotes de culture grecque, de 1710 à 1821. Le sultan confiait aux phanariotes une double mission : maintenir les principautés roumaines dans la vassalité ottomane, et les intégrer le plus possible dans le système économique turc, afin d'assurer l'approvisionnement de la Porte. Toutefois, la plupart des phanariotes étaient de culture humaniste, souvent éduqués en France ou par des précepteurs français imprégnés de l'esprit des Lumières, et tout en jouant plus ou moins le jeu ottoman, ils ouvrirent la Moldavie et la Valachie à l'influence française, au commerce allemand, à la technologie britannique. Ils fondèrent des hôpitaux, des asiles, des chantiers navals, des écoles, des bibliothèques… Ainsi, Constantin Mavrocordato promulgue une Constitution en 1741 (Marele Hrisov, traduit en 1742 dans le Mercure de France) et abolit le servage le 17 avril 1749 (entre le Prut et le Dniestr, le servage sera rétabli par les Russes en 1812 et jusqu'en 1861).
La volonté de la Russie de posséder les bouches du Danube provoque une nouvelle guerre avec les Ottomans en
1768. La Moldavie est occupée par les Russes et la guerre se porte au sud du Danube. Les victoires dans les Balkans et en Crimée obligent la Turquie à demander la paix. Le
traité de Küçük Kaynarca en 1774 accorde, entre autres, le droit de donner à des sujets ottomans de confession chrétienne une patente de naturalisation, ces derniers échappant alors aux lois et aux impôts ottomans. La Russie va user et abuser de ce droit, en enlevant à l'Empire ottoman des milliers de sujets chaque année. L'influence de la Russie se renforce, et les Moldaves, comme d'autres peuples d'Europe, voient en elle leur salut.
Pour le prix de son aide diplomatique dans la guerre russo-turque, le traité austro-turc du 4 mai 1775 donne une partie de la Moldavie du Nord, la
Bucovine, à l'
Autriche. La nouvelle frontière austro-moldave marque sur le terrain une suite de {{
citation}}
: Empty citation (
help) orientées tantôt est-ouest, tantôt nord-sud : aucune contrainte topographique ne l'explique, mais les archives en dévoilent la raison : à chaque bakchich autrichien, la commission ottomane s'enfonçait plus profondément vers l'est en territoire moldave, mais à chaque protestation du hospodar
Grigore III Ghica (Grigorie Ghica) elle revenait vers le sud-ouest, de crainte que la colère du sultan ne s'abatte sur elle. À la fin de l'année
1781, les autorités autrichiennes décident de transférer le siège du diocèse de
Radautz à
Czernowitz et colonisent dans ce nouveau Kronland appelé dès lors
Bucovine, des populations
ruthènes (ukrainiennes),
allemandes et
juives. Les autochtones de
Bucovine (
roumains) sont marginalisés et n'ont que difficilement accès à l'université de Czernowitz ou Cernăuți (aujourd'hui
Tchernivtsi), créée en
1875, qui devient un bastion de la culture allemande. Cela va créer des rancœurs croisées qui s'exprimeront en
1918 lorsque l'Assemblée de Bucovine, où les Roumains sont majoritaires, vote son rattachement à la
Roumanie. Dans l'entre-deux guerres ces rancœurs vont empoisonner l'ambiance pourtant multiculturelle et tolérante de cette Doulce Bucovine, mais c'est pendant la Seconde Guerre mondiale qu'elles tourneront au génocide croisé (des Juifs par les fascistes du régime
Antonescu, et des Roumains par les agents du
NKVD stalinien), malgré l'action de
Traian Popovici, maire de Cernăuți/
Czernowitz, qui réussit à sauver environ 16000 Juifs. On retrouve trace de ces tragédies et de ces rancœurs jusque dans les ouvrages historiques actuels publiés sur la Bucovine : rares sont ceux qui parviennent à s'en tenir aux sources et à éviter l'invective… Aujourd'hui, la région nord de la
Bucovine appartient à l'
Ukraine, sous le nom d'
oblast de Tchernivtsi, et la région sud appartient à la
Roumanie sous le nom de
județ de Suceava.
En 1783, en violation du traité de Küçük Kaynarca de 1774, la Russie avait annexé le khanat de Crimée. Le 15 septembre 1785, à la suite de l'ultimatum des Turcs exigeant son évacuation, la Russie leur déclare la guerre, et la Moldavie est de nouveau le théâtre des opérations militaires. L'Autriche prête la main à la Russie le 9 février 1788. Par le traité de Jassy de 1792, l’ Empire ottoman cède la Tauride et le Yedisan aux Russes. En 1792, dans le territoire compris entre Bug et Dniestr, Catherine II décide de procéder à une colonisation systématique, et attire de nombreux colons en leur accordant des conditions avantageuses.
Le 12 août 1806, le sultan ottoman décide de destituer Alexandre Moruzi (Alexandru Moruzi) et de le remplacer par Scarlat Kallimachis (Scarlat Calimachi) : la Russie considère que la destitution de Mourousi, russophile, constitue une infraction au traité russo-turc. Le sultan ré-intègre Mourousi dans ses fonctions, mais le 28 octobre 1806 le tsar ordonne à l'armée russe de franchir le Dniestr, ce qu'elle fait le 10 novembre 1806. L'attitude attentiste de Mourousi conduit le tsar à nommer Constantin Ypsilántis souverain de Moldavie et de Valachie, qui est destitué peu après. Dès leur entrée en Moldavie, les autorités russes interviennent dans les affaires intérieures. Entre décembre 1806 et juillet 1812, le tsar désigne plusieurs présidents de l'Assemblée des nobles. Le 17 février 1808, le tsar nomme Kouchnikov président des deux assemblées de Moldavie et de Valachie. La paix est signée entre la Turquie et la Russie en 1812. Par le traité de Bucarest de 1812, la moitié est de la Moldavie occupée par les troupes russes jusqu'au Prut est annexée à la Russie, sous le nom de Goubernia de Bessarabie, dont les deux tiers forment aujourd'hui la république de Moldavie. Le 12 juillet 1812, le tsar nomme Scarlat Sturza gouverneur de la Bessarabie et place un commandant militaire russe à ses côtés. Sturza meurt le 17 juin 1813, et le commandant militaire russe cumule les deux fonctions, et on s'aperçoit alors que la nouvelle suzeraineté ne fait pas mieux que l'ancienne, d'autant que les Russes y rétablissent le servage, aboli en 1749 par le hospodar réformateur Constantin Mavrocordato.
Après la défaite des Russes dans la guerre de Crimée (1853 – 1856), le traité de Paris de 1856 stipule que la Moldavie et la Valachie doivent être garanties collectivement par les sept puissances étrangères qui ont signé le traité de rétrocession du Sud de la Bessarabie à la Moldavie, soit les régions d'Oblucitsa ( Izmaïl), Palada ( Bolhrad), Chilia et Frumoasa ( Cahul). En 1859, l’État moldave fusionne alors avec la Valachie, en choisissant le même prince pour les deux principautés, en la personne du Moldave Alexandre Jean Cuza (Alexandru Ioan Cuza). C’est la fondation de la Roumanie moderne. Mais le traité de Berlin de 1878, redonne le Sud de la Bessarabie à l’ Empire russe jusqu'en 1918.
La construction du chemin de fer par les Russes n'avait eu d'autre but que d'amener à Odessa les récoltes de Bessarabie. La région annexée tombe dans une pauvreté grandissante jusqu'à son rattachement en 1918 à la Roumanie entière, née en 1859 de l'élection démocratique du même prince-président par les parlements de Valachie et de Moldavie. La Roumanie entière alors comprend aussi la Bucovine et la Transylvanie austro-hongroise, et s'inspire des institutions de l'État français de l'époque. C'est la seule période que les territoires majoritairement roumanophones se trouvent unis dans un seul État souverain.
Au début de l’existence de la principauté (du XIVe siècle au XVIe siècle) le voïvode moldave nommait seul les titulaires des offices, parfois proposés par le Sfat domnesc (conseil des aristocrates). Tous étaient révocables. Beaucoup de titulaires sont intégrés à la noblesse d’épée (boieri mari). Plus tard (à partir du XVIIe siècle) les hospodars mettent les offices civils aux enchères et anoblissent les acheteurs, créant ainsi une noblesse de robe (boieri mici). Dans ces cas, les titulaires gardent l’office à vie, et s’ils n’ont pas eux-mêmes les compétences requises, délèguent le travail à des adjoints (custozi) qui peuvent, eux aussi, être éventuellement anoblis. Les offices moldaves ont évolué avec le temps et étaient principalement les suivants [4] :
Finalement la partie occidentale de la principauté va s'unir à la Valachie pour former la Petite Roumanie en 1859. Dès lors, l'histoire de la moitié occidentale de la Moldavie se confond avec celle de la Roumanie.
La partie orientale s'y est également rattachée par un vote de son Conseil en mars 1918 (réunification de la Moldavie au sein de la Grande Roumanie) jusqu'en 1940 quand l' URSS, selon le pacte Hitler-Staline, annexe à nouveau la partie orientale de la Moldavie, devenue en août 1991 la république de Moldavie.
Après la Deuxième Guerre mondiale l'
URSS va procéder ensuite à une russification de la
République socialiste soviétique moldave beaucoup plus intense que celle due à l'
Empire russe, par la déportation de centaines de milliers de Moldaves vers la
Sibérie et l'installation à leur place de populations russes et ukrainiennes
[5]). La Bessarabie sera pour l'URSS ce qu'elle avait été pour l'Empire russe : un grenier agricole. Aucun projet important de modernisation n'est entrepris par les Soviétiques sur la rive droite du Dniestr, et les industries sont concentrées sur la rive gauche qui fait sécession lors de l'indépendance, de telle sorte que, après
1991, la république de Moldavie est le plus pauvre pays de l'Europe, contrairement à la partie de la Moldavie qui se trouve en Roumanie. Après l'indépendance, un référendum pour unifier la
république de Moldavie avec la
Roumanie donne le {{
citation}}
: Empty citation (
help) gagnant, car la Russie (fournisseur énergétique) menace de couper le gaz et l'électricité ( {{
citation}}
: Empty citation (
help)) et suscite des sécessions armées chez les russophones et les
Gagaouzes ( {{
citation}}
: Empty citation (
help) :
guerre civile de 1992).
Aujourd'hui la partie orientale de la Moldavie historique se trouve sur le territoire d'un État indépendant, la république de Moldavie, tandis que la partie occidentale appartient à la Roumanie. Sa partie septentrionale, la Bucovine, est partagée entre la Roumanie et l' Ukraine et la région proche de la mer Noire est en Ukraine. La Roumanie a promis de donner la nationalité roumaine à toutes personnes prouvant que leurs parents ou grands-parents étaient citoyens roumains avant 1940 (mais les bureaux sont surchargés et la procédure très lente).
La plupart des partis politiques de Roumanie sont favorables à une unification avec la Moldavie à tout moment, à condition que la république de Moldavie en prenne l'initiative. Mais cela ne risque pas d'arriver, car l'hémorragie continue des romanophones vers la Roumanie et l'Italie, jointe au fait que depuis l'époque soviétique, les russophones sont majoritaires dans les instances dirigeantes de l'économie et de la politique, a fait de la république de Moldavie ce qu'Alain Ruzé a appelé un oblast russe à majorité romanophone aux portes de l'Europe [6].
[7]. |